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The phantom of the opera is there inside our mind [-Allen-Morgane-]

 :: — Le Monde — :: Europe :: France
Sam 30 Avr - 11:38



C'était les mêmes venelles étroites qui s'imprimaient sur la surface lisse de ses rétines. Une familiarité antérieure et neuve échouée sur les parois de ces structures zébrées de balustrades, hautes et orgueilleuses de leur architecture enjôleuse de l'esthétisme français. L'asphalte immuable buvard des déchirements mortels, de leurs révolutions, se laissait souiller allègrement sous les semelles des badauds. L’insouciance effaçait l'ichor versé. Les victimes de la commune hurlaient leurs existences trépassées, greffées dans la pierre, comme si le venin impactant des balles les y avait cloué, analogue à une tombe, cercueil de leur mort violente. Paris était ce théâtre d'horreurs sempiternelles et contrastait de ses anecdotes avec son prestige de ville des lumières. Car le sang dilué et invisible des pavés ne putréfiait en rien le progrès de son étendue, complainte de modernité s’emboîtant sur les rouages d'avenirs glissés en de belles promesses. L'exposition universelle, l’enfantement d'une singulière femme aux apparentes entrailles de ferraille, la démocratisation de l'Art et de ses jouissances. Cette parole de libre expression et de joliesse s'incarnait en de multiples instituts. Planté parmi ses rivaux, l'Opéra de Paris agrafait ses œillades les plus pantoises. Et elle, l’insignifiance de sa chair périssable s'articulait secoué d'admiration, devant cette bâtisse qui précéderait sa génération.

Ô rêveuse Lisette. L'édifice s'érigeait en palais dans son imagination illusionné d'histoires. De brutes teintes dorées rehaussaient la façade de sa composition terne d’albâtre, monochromie qu'arborait le dédale urbain, l'irrigation de coloris absente à dissolver la palette de ses logements gris. Les faciès sculptés des compositeurs s'éploraient dans leur loggia en de curieuses gargouilles.

Ils en avaient des motifs de crier leurs âmes éperdues de la musique. Car depuis peu, l'estrade de l'Opéra s'animait d'une tragédie qui n'était point fictive.

Les bouches se pinçaient d'effroi. On y chuchotait les plus singulières superstitions. Le lustre de la grande salle s'était décroché au cours d'une représentation, épargnant les spectateurs épouvantés de l'accident. Accident qui se perpétua encore quelques semaines suivantes, létal, entraînant la perte regrettable d'un machiniste. Les chœurs d'orchestre et de ballet craignaient un sort similaire. Les accusations se braquaient vers un mythe. On y accusait le fantôme de l'Opéra responsable de ces méfaits. Des danseuses affirmaient même l'avoir entraperçu. Ombre mobile, sinistre aux crevasses noires telles les globes oculaires vides d'un crâne.

Un nouvel apostolat à s'imbriquer dans leur routine. Comme si endurer durablement les rixes pouvait soutenir une morale bien saine. Combien d'entre eux avaient cédé en préférant abandonner leur vie plutôt que de la vendre à une autorité en drainant toute la force vitale ?

Aon n'avait-il pas lui aussi était tenté par un Hypnos trompeur ? Entité guettant de le noyer dans un Styx où il s'en était révélé rescapé.  

Mais « eux » resteraient.

Surtout Lisette qui voyait sa carence de sécurité remise en confiance grâce à Allen Walker. Musicien du présent arche dont les exploits saluaient encore les éloges des plus admiratifs. Celui qui éprouvait une empathie cuisante pour les akuma, là où Lisette se murait encore de terreur pure. Et surtout pour sa compassion infinie pour toute créature, elle se laissait envelopper par son aura de gentillesse, timorée à ce nouveau contact.

Sur le seuil, ils allaient s’apprêter à être happé par l'ouvrage de maître Garnier. Bientôt. Du moins, la fillette réfutait ses quelques pas restant pour consolider l'échange.  Lien important pour s'engager dans un périple et y trouver l'appuie moral adéquat.

« Et si nous profitions du temps qui nous reste pour nous connaître davantage ? Allen Walker... Je suis enchantée que cette mission soit l'opportunité de nous rencontrer. »


Hors RP:
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Lisette Delcambre
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Sam 4 Juin - 2:16
Les pas claquaient dans les rues de la ville des Lumières, battant un pavé qui avait vu bien trop de fois le sang couler entre les pierres, nourrissant la terre d'un vin qu'elle abhorrait plus que tout. L'odeur de rouille et de poudre avait été dissipée par le vent depuis plusieurs jours, rendant l'air plus respirable, enlevant les relents de charniers qui persistaient à restés accrochés aux coins des murs.

Oui, la Commune et ses ravages étaient passés, et c'était une toute autre histoire qui faisait trembler d'horreur les lèvres des visages anonymes de la foule. Un fantôme hanterait l'Opéra Garnier, haut lieu d'élégance et de mondanité, et provoquerait sournoisement des morts qui venaient tâcher les planches et les décors de l'auguste bâtisse dressée dans Paris. Les nobles et les bourgeois désertaient peu à peu les lieux, craignant que la sombre main de cet être fantastique ne leur coupe le maigre fil de leur vie. Certains irréductibles restaient cependant fidèles au poste, et c'était l'un d'eux, lié aux Serpentaires, qui en avait glissé quelques mots à Morgane lorsqu'il avait pu la voir.

La jeune femme étira ses bras et son corps, laissant les os de ses poignets et de ses chevilles émettre un craquement qui résonna entre les murs. Elle remis une mèche derrière son oreille, ne prenant même pas la peine de la remettre dans la coiffure négligée qu'elle avait effectué sur sa chevelure presque pâle. Ses yeux clairs se posèrent sur la lame qui brillait au soleil, sur le bois brun de son bureau. La mission de repérage qu'elle allait effectuer n'allait sans doute pas se passer de manière calme, surtout si ce soit-disant fantôme était en rogne. Le revolver caché dans sa bottine ne suffirait sans doute pas. D'un geste rapide, la jeune femme attrapa l'arme, l'attachant autour de son poignet avec une aisance trahissant l'habitude qui guidait ses doigts.

La lame acérée disparu sous ses vêtements et son gant. Se tournant vers le miroir de sa chambre, Morgane détailla la robe qu'elle portait. Le tissus n'était pas neuf, les jupons laissaient voir les nombreuses retouches qui y avait été faites et la couleur était assez passe-partout. De quoi déconcerter les hommes et les femmes qui la connaissaient du fait de son métier, eux qui avaient l'habitude de la voir toujours tirée à quatre épingle et vêtue des atours les plus... appétissants.
Un sourire amusé mais éteint étira les lèvres de la française, créant de petites rides aux coins de ses yeux. Elle n'allait pas dans la haute société, et cette robe là avait au moins le mérite de ne pas étouffer sa poitrine et de lui laisser une certaine liberté de mouvement. Elle avait gardé ces vêtements féminins du fait de l'entretien qu'elle devait avoir avec une des danseuses de l'Opéra, mais elle devait avouer qu'elle les aurait bien troqué contre une simple chemise et un pantalon.

Retenant un soupir de dépit, la serpentaire se détourna du miroir, attrapant un manteau avant de sortir, glissant quelques mots à l'une de ses filles comme à chaque fois qu'elle désertais les lieux pour une raison X ou Y. Un simple hochement de tête lui répondit avant qu'elle ne s'engouffre dans la ruelle, ses talons claquant rapidement sur les pavés chauffés par le soleil. Son corps se heurta à ceux d'autres passants qu'elle bousculait sans ménagement, pressée d'arriver à bon port au plus vite, son instinct lui soufflant que les ennuis risquaient fort d'arriver bien plus vite qu'elle ne le pensait. En même temps, une telle affaire ne pouvait qu'intéresser les gens... Et des organisations qu'elle avait appris à détester et à doubler au plus vite.

Rapidement, elle arriva à destination et s'y engouffra sans demander son reste, suivant les indications que lui avait donné la danseuse. Cette dernière l'attendait non loin de la porte et lui fit un signe afin de la rejoindre. Morgane la salua gentiment avant d'entrer dans le vif du sujet. La haute gradée n'apprit cependant pas grand chose, elle connaissait la plupart des faits, et la serpentaire en face d'elle n'avait hélas pas trouvé de nouvelles pistes, malgré tous ses efforts.

Leur entrevue ne dura guère et Morgane se retrouva bientôt sur les marches de l'opéra, les descendant rapidement, son attention entièrement occupée par cette énigme qui la laissait songeuse. Elle ne remarqua pas les deux silhouettes sur son chemin, et ce ne fut que lorsque la douleur d'un choc se fit sentir qu'elle réalisa qu'elle venait de foncer tout simplement dans quelqu'un.

- Veuillez m'excuser, je... J'étais perdue dans mes pensées...

Ses yeux détaillaient les deux jeunes gens, sa main tendue vers la plus petite afin de l'aider à se relever. Elle n'y était vraiment pas allé de main morte.
La jeune femme ne put s'empêcher de se raidir lorsqu'elle remarqua la croix de rosaire accrochée à leur poitrine. Oh bon dieu... Pourquoi est-ce que son instinct ne se trompait jamais ? Maintenant, c'était sûr, cette mission n'allait pas vraiment bien se passer. Quoi que... Si elle pouvait rester avec eux, peut-être qu'elle aurait enfin des pistes sur ce cas et qu'elle pourrait alors les prendre de vitesse...
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Morgane Aether
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Sam 16 Juil - 1:15
Paris, capitale de la France. Paris, ville aux milles merveilles. Paris, dont les prouesses faisait jalouser nombre d'autres pays. Paris, ville où Mana avait promis de t'emmener un jour... Au souvenir de cet homme, de ton père en tout point sauf de sang, ton cœur se serre. Était-ce une promesse sincère ou simplement les élucubrations d'un homme dont la raison avait quitté le corps ? À l'époque tu n'avais rien vu, tu n'avais rien su. Tu buvais ses paroles comme seul un enfant qui n'a jamais rien eu pouvait le faire. Il t'avait offert la lune et était devenu ton soleil. Et lorsque tu l'avais perdu, lorsque cet homme qui avait enfin fait de toi quelqu'un avait disparu à jamais, ton monde était devenu ténèbres. Et alors que la lumière était revenue dans ta vie, tout avait été remis en cause. Est-ce que tout ce que tu avais vécu avec Mana n'avait été que mensonges ? Tu ne pouvais accepter cela, et pourtant le doute te rongeait de l'intérieur, tel un poison mortel qui s'infiltrait lentement dans tes veines.

Soudainement, la voiture s'arrête, et tu te rends compte que vous êtes arrivés à destination. Toi qui étais perdu dans tes souvenirs et pensées, tu sors de la voiture comme on sort d'un rêve, l'esprit encore embrumé, à cette limite entre les songes et la réalité. Tu te secoues mentalement, tu es là pour un travail et non pour flâner. Tu pourras ressasser ces souvenirs une autre fois, aujourd'hui tu as fort à faire. Il faut aussi que tu prouves à tes détracteurs que tu n'es pas un Noah comme certains peuvent le penser, mais bel et bien un Exorciste. Ton but est avant toute chose d'arrêter le Compte Millénaire et de libérer les Akumas de leur tragique sort.

Et si aujourd'hui vous ne savez pas exactement ce qu'il se passe vous êtes ici pour enquêter. Vous, car tu n'es pas seul pour cette mission. Tu pensais être envoyé avec l'un de tes amis, mais l'Ordre a fort à faire en ces temps troublés et tu te retrouves donc avec une jeune fille que tu n'avais jamais vu auparavant. La jeune Lisette a les traits enfantins et même si tu ne connais son âge exact tu la devine extrêmement jeune. Malgré cela, une certaine aura de maturité se dégage d'elle, très certainement du à la possession de son Innocence. Nul détenteur d'Innocence ne peut rester enfant bien longtemps, les responsabilités qu'elle engendre vous forcent à grandir prématurément.

Vous voici donc tous les deux devant le palais Garnier afin d'en élucider le mystère. Nombre d'accidents se sont produits, certains mortels, et les rumeurs concernant un certain fantôme que l'on aurait aperçu se multiplient rapidement. Peurs infondées et un certain manque de chance flagrant, défaillances techniques dues à la main de l'homme, sabotage technique ou présence d'une Innocence ? Il est de votre devoir d'enquêter et de trouver la réponse. Car si parfois l'Ordre vous envoie pour ne rien en retirer au final, bien souvent ces accidents inexpliqués vous ont révélé la présence d'Innocence voir même d'Exorcistes.

Alors que tu te tiens devant les marches de l'Opéra, prêt à entrer et à questionner les personnes qui y travaillent, ta coéquipière du jour te surprend en engageant la conversation. Toi qui pensais que comme beaucoup d'autres, la jeune demoiselle devait maudire son sort d'être associée avec ' le Noah', cela ne semble pas être le cas. Tu avais cru que la jeune fille était à tes côtés autant pour te surveiller que pour traduire les subtilités de cette langue que tu ne maitrises pas entièrement, mais peut-être te trompes-tu. Il faut dire que depuis ta dernière entrevue avec l'inspecteur spécial Luberier tu ne sais plus réellement sur quel pied danser.

« Je suis tout autant enchanté Lisette. Même si je dois avouer que je ne pensais pas que les exorcistes de votre âge étaient envoyés sur le terrain. »

Ce n'est pas que tu doutes des capacités de Lisette, bien au contraire, mais la demoiselle te semble bien jeune encore pour être sur le terrain, même pour une simple mission de reconnaissance. Et même si l'âge n'est en rien gage de compétence, il est des choses que la jeunesse innocente ne devrait pas avoir à subir. Et clairement le combat contre les Akumas en fait parti. Rien que pour cela, il te faut battre le Compte Millénaire à tout prix.

Votre échange commence à peine que Lisette se retrouve propulsée au sol avant que vous ayez le temps de comprendre ce qu'il se passe. Heureusement il ne s'agit que d'une jeune femme qui n'avait pas vu l'enfant et non d'une attaque. Tu te précipites à leur côté pour aider à relever la jeune exorciste.

« Vous ne vous êtes pas fait mal ? »

La question s'adresse autant à ta coéquipière qu'à celle qui l'a percuté.

« C'est aussi de notre faute, nous étions en plein passage. Toute mes excuses. »

Tu réalises que la jeune femme descendait les marches qui menaient à l'Opéra, et en sortait donc très certainement. À cette heure de la journée les seules personnes autorisées à y entrer travaillaient de près ou de loin avec l'institution, ce qui voulait dire que la jeune femme avait très certainement entendu parler des rumeurs entourant ce lieu.

« Je ne voudrais pas vous importuner plus longtemps, mais j'ai remarqué que vous veniez de l'Opéra. Auriez-vous quelques instants à nous accorder ? Nous aimerions vous parler de certaines rumeurs que nous avons entendu dernièrement, si cela ne vous dérange pas bien sûr. »
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Allen Walker
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Allen Walker
Lun 15 Aoû - 13:41



Un alizé volatile soulevait les poussières urbaines. Senteurs d'une Seine lointaine et d'une cohue peuplée, si intrinsèque au décor d'asphalte, ici sophistiqué et esthétisé dans son orgueil architectural le plus pédant. Lignes anorexiques et dédale symétrique se mésalliaient dans un tableau entrouvrant encore ses lèvres d'une exaltation gamine – bénigne admiration agrafant ses grands orbes céladon sur les trivialités de vie se rehaussant d'importance dans sa tendre clémence extraite d'enfance. L'opéra avec sa chape malachite et ses dorures rosissait ses joues d'une adoration jumelle. Ô qu'elle languissait de découvrir quel écrin était l'intérieur ce palais mirifique.

Théâtre magnifique mais cabaret macabre d'horreur aussi purpurine que les lourds pans dégoulinant des baldaquins.

Ses iris papillonnèrent vers son pair, enfant tout comme elle mais déchu suffisamment en amont dans ce monde pour être son aîné. Allen Walker. Celui que certains adultes baptisaient le quatorzième, le regard craintif ou haineux, devant cette étiquette – la leur – de menace incertaine. Les chasseurs ou les dompteurs – tortionnaires bien analogues aux instances de la congrégation – redoutaient même la mutinerie de leurs propres esclaves, étant malgré tout dépendant de leur utilité pour subsister. L'administration centrale ne différait point de ces bourreaux.

Ô Lisette, que son insouciance était pure pour ne point souiller son esprit de ces impuretés matures. C'était de toute son affection de petite fille qu'elle scrutait le jeune Pierrot blanc. Riant de la clownerie involontaire et accorte d'un vouvoiement s'impactant bien singulier dans sa jeunesse.

Ses doigts ténus couvraient en bâillon charnel ses lippes, gestuelle nobiliaire mécanique.  Et les rires s'impactèrent par notes clinquantes comme autant de petites perles choyant dans l'enfilade d'un crin.

« Pardon. » L'excuse s'expulsait haletante, étouffée par une quinte compressant son élocution en piaillement d'oisillon.

Touchante Lisette. Elle était encore à cet âge où la véracité des expressions ne greffait aucun masque.

Les éclats se turent et ses poumons purent s'infuser du précieux oxygène avant de justifier cette jovialité subite.

« Nous pouvons nous tutoyer, Allen, nous sommes tous les deux des camarades du même rang. »

Elle élargissait ses lèvres en une moue ravie, quémandant dans sa demande la substitution d'un pronom qui renforcerait leur proximité mais aussi leur attache dans cet apostolat dont une présence humaine pouvait en amoindri la noirceur.

Elle l'écouta s'étonner de ses jeunes années. Elle en avait l'habitude pour se surprendre encore elle même de cette réalité. Le Divin était implacable dans l’enrôlement de ses soldats, chairs à canon flétrissables à gré.

Elle ne voulait être piteuse, ni être plainte la guerrière juvénile. Ô douce Lisette. Elle ne savait que si bien que son enfance était presque une défaillance dans les rouages, étaux impies, de cette guerre implacable.

« Les exorcistes se font rares... Mais ça ne me dérange pas. »

Mensonge. La peur de mourir, la terreur des akuma, lui garrottaient les jarrets. Un cri muet qu'elle gardait captif jusque dans le caveau de son pharynx pour ne pas avoir à être plainte.

Car la pitié lèse encore plus lorsqu'on la mérite.

Fauchant leur discussion naissante, une silhouette fit chavirer la petite fille. Menace n'étant celle que de l'infortune d'une bousculade impromptue.

Ses iris clairs s’élevèrent vers une très belle femme qui 'aida à se relever s'excusant de son inadvertance, réciprocité à échouer aussi sur la bouche de l'enfant qui agrippa la main amicale du frêle étau de sa poigne fragile.

Allen vivace d'esprit profita de ce que le hasard leur avait octroyé pour interroger la demoiselle. Lisette s’enjoignit aux interrogations de sa fraîcheur de minot : « Croyez-vous aux fantômes ? »

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Lisette Delcambre
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Lun 26 Sep - 18:00
La poigne de Morgane se resserra sur le frêle poignet tendu par la petite, lui permettant de la soulever des dalles salies de la place. Un sourire désolé ornait les lèvres rosées de la courtisane alors qu’elle observait plus attentivement les deux personnes face à elles. La croix posée sur leur uniforme sombre ne lui permettait aucune erreur d’identification, malgré les visages adolescents qui lui souriaient. Un goût de bile tapissa sa langue. Elle n’était pas naïve au point de croire que le Vatican n’engageait que des guerriers accomplis. Mais au point d’enrôler des adolescents ? Vraiment ? Surtout pour la demoiselle qui ne devait pas avoir dépassé les douze ans. Comment une fillette de son âge pouvait être envoyée à un combat mortel ? N’avaient-ils donc pas la moindre compassion ?

Son esprit mit ces questions de côté, de même que l’indignation qui courrait dans ses veines. Rapidement, les deux exorcistes lui demandèrent si elle n’avait pas eu vent d’un certain fantôme. La courtisane retint de justesse un sourire amer. Le destin aimait de toute évidence jouer. Mais qui sait, peut-être qu’elle pourrait en tirer quelque chose…

Elle rentra alors dans le rôle qu’on attendait d’elle. Celui d’une femme liée à l’Opéra, une simple domestique qui avait fini, au fil des ans, par nouer des amitiés plus ou moins fortes avec les ballerines qui y dansaient.

- Vous… Vous êtes ici pour le fantôme qui sévit entre ces murs ? Mais vous n’êtes que des adolescents ! Même la police ne sait pas où donner de la tête avec cette étrange affaire…

Morgane ramena ses bras autour de sa taille fine, froissant les jupons rapiécés qui cachaient ses jambes. Un mélange subtil de peur et de méfiance courbait ses traits fins. Il ne lui était pas si difficile de se mettre à la place d’une simple femme du peuple à l’esprit perclus de superstitions. Après tout, elle aussi avait été bercée par toutes les histoires sanglantes et horribles que l’on se partageait dans les rues, se passant des terreurs qui faisaient fuir certains signes jugés mauvais. Combien de fois s’était-elle figée en voyant un chat noir ? Elle-même ne le savait plus et ne pouvait s’empêcher de ressentir de temps à autre un frisson malvenu alors que son esprit, plus cultivé, lui susurrait qu’elle ne risquait rien.

La courtisane jeta de rapides coups d’œil autour d’elle avant de se rapprocher un peu plus des deux exorcistes. Elle maintenait son rôle avec une facilité déconcertante, habituée à en jouer de multiples depuis son entrée chez les Serpentaires. À sa cheville, elle pouvait presque sentir son tatouage chauffer légèrement, comme pour la prévenir du danger potentiel que représentaient ces deux enfants. Elle repoussa ces idées saugrenues. Ce n’était vraiment pas le moment de penser à de telles fadaises.

Elle leur raconta donc ce qu’elle savait, dans les grandes lignes. Frissonna en décrivant l’apparition que lui avait raconté la danseuse liée à son Ordre. Vu l’heure qu’il était, elle avait dû rentrer avec les autres ballerines, fuyant cet endroit où la présence menaçante de ce fameux fantôme rendait tout un chacun nerveux et fuyant.

Un cri de pure terreur l’interrompit toutefois dans ses propos. D’un geste, elle se tourna vers l’Opéra, reconnaissant la voix de la sympathisante. Un froid mordant s’installa dans ses membres alors qu’elle se mit à monter quatre à quatre les marches, non sans avoir échangé un regard stupéfait et inquiet avec les deux exorcistes.
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Morgane Aether
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Morgane Aether
Sam 3 Déc - 3:37
Rencontrer de nouveaux Exorcistes pouvait parfois se révéler être une épreuve assez laborieuse. Tous n'avaient pas les mêmes points de vue, et alors qu'on penserait que tous coopéreraient pour le bien d'une mission, il en allait souvent autrement. Les caractères bien forgés des Exorcistes créaient parfois des tensions plus ou moins visibles, et là où deux étrangers se seraient simplement évités, les Exorcistes avaient à l'inverse la fâcheuse tendance à régler leurs différents immédiatement ou au mieux à ne pas coopérer correctement et se mettre des bâtons dans les roues. Ainsi avec ta nouvelle réputation, tu faisais difficilement l'unanimité auprès des autres Exorcistes et avait craint que la mission soit mise en péril par ta faute. Mais cela ne semble pas être le cas aujourd'hui. Lisette, par son rire enfantin, se moque ouvertement et gentiment de toi. Tu dois avouer que ta façon de parler si formelle a effectivement de quoi en amuser certains. Ce n'était pas la première fois que l'on te le faisait remarquer. Avec un sourire tu acquiesces.

« Tu as raison, cela sera plus convivial ainsi. »

La jeune fille est courageuse, tu ne peux le nier. Elle n'est encore entrée dans l'adolescence que déjà elle est jetée dans la bataille, sans considération aucune pour son âge. Là où bien des adultes auraient reculé, l'enfant fait front. Même si tu sais pour l'avoir ressenti toi même que personne n'est sans crainte, le simple fait de venir en mission et de savoir sourire, de savoir rire prouve que Lisette possède cette étincelle qui la fera avancer toujours plus loin. Tant que rien ni personne ne viendra l'éteindre...

Absorbés par votre discussion aucun de vous n'avez prêté attention à votre entourage, ce qui aurait pu se révéler dangereux si la personne qui avait heurté ta jeune compagne avait été autre qu'une jeune femme. Mais cette maladresse ne porte heureusement pas à conséquences, et vous fournis ainsi l'occasion rêvée d'aborder quelqu'un qui connait les lieux où vous allez enquêter. Saisissant cette opportunité, les deux exorcistes que vous êtes commencèrent à poser quelques questions à la jeune femme devant vous qui ne cache pas son étonnement devant votre âge. Ce n'est pas la première fois que cela t'arrive, et cela doit être de même pour ta compagne, encore plus jeune que toi.

« Ne vous inquiétez pas, nous possédons d'autres qualités que la police. Ne vous fiez pas à notre âge. »

Tu peux difficilement annoncer à une parfaite inconnue que vous êtes des exorcistes aux capacités reconnues, mais tu espères que ta confidence lui inspirera assez confiance pour qu'elle vous réponde. Apparemment votre plan fonctionne, puisque la jeune femme commence à vous conter les événements dont elle et les personnes qu'elle connait ont été témoins. Mais avant même qu'elle ne termine son récit, un cri se fait entendre venant des tréfonds de l'Opéra. La terreur qui se faisait ressentir dans ce cri est telle que sous une même impulsion, vous vous retrouvez tous à courir en direction des portes du Palais Garnier. Quelque soit la raison de ce cri, innocence ou non, vous devez agir rapidement. Et pourtant, les portes franchies tu t'arrêtes, retenant par le bras la femme qui vous accompagne.

« Je sais que vous devez être inquiète pour la personne que nous venons d'entendre, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée que vous veniez avec nous. Si une créature quelconque agit réellement dans ces lieux, vous pourriez être en danger. Il vaudrait peut-être mieux que vous nous attendiez à l'extérieur.  »

Vous ne savez toujours pas ce qui est à l'oeuvre ici, tu ne peux te permettre de fournir une nouvelle victime potentielle à la chose qui hante ces lieux. Sans compter, qu'il vous sera beaucoup plus facile d'utiliser vos pouvoirs s'il n'y a aucun civils pour vous perturber. Mais à peine ton explication sort-elle de ta bouche, qu'un grand fracas se fait entendre. Quelque chose de très lourd vient de tomber, et tu ne peux qu'espérer qu'il n'y a pas de victimes.

« Lisette, fais la sortir, je vais voir ce qui se passe. »
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Allen Walker
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Sam 24 Déc - 10:53



Vers où se condensaient ses chimères ? Quelle frontière brouillait les réalités de ses contes défaits ? L'encre de ses grimoires s'ancrait dans des infusions concrètes, effusions de noirceur aux ronces plus carnassières. Les cauchemars dévoraient les livres, essence d'un encens nauséabond, et époumonaient ses nuits possédées de créatures indécentes. Morphée fermait ses paupières, volets du moulin à rêves si tôt ébranlé des rafales d'un enfer de Dante. Des pupilles d'émail corrodaient les fondations. Des gencives d'ivoire déchiraient les ailes mutilés du pauvre géant tombé. Les diables s'unissaient aux ogres dans une alliance perfide. Danse macabre d'un sabbat qu'orchestraient les enchanteresses en hurlant une dysphonie dissonante à l'astre à mystères. Face lunaire s'éplorant d'un rimmel fuligineux. Persona à se greffer en masque charnel sur les dépouilles impies coutumières.

Depuis son cloisonnement dans la congrégation possessive, ses craintes de petite fille avaient permuté pour d'autres. Leurs horreurs s'érigeaient vers des monts plus colossaux, aux vertiges d'une taille adulte qu'elle n'égalait point.

La peur se drapait d'un linceul épais de ténèbres, cape d'une faucheuse inique au couperet essoré d'empathie. L'étau de ses serres garrottait son emprise sans jugement d'age ou d'ambition. Le nourrisson, le vieillard, le téméraire, le couard, tous s’alignaient à l'équité sur le peloton d'une exécution équitable.

Le rouage faillant à en faire défaillir son cœur rouge d'opprobre s'imbriquait dans l'implacabilité de ce raisonnement simple.

Elle était vulnérable, sensible aux écorchures. Mais de ces héroïnes romancières vaillantes, capable de braver, l'âme en sang, les pires heurts, le sourire affûté comme une lame.

Les ersatz de ces démons clownesques pouvaient pouffer de leur rire auguste, ce fantôme anonyme s'incarner dans leur fratrie funeste, l'enfant en elle aurait toujours cette précieuse ressource de pureté pour y faire front.

Et par un hasard singulier, c'était au front qu'elle paraissait le plus.

Allen la cerclait de sa présence fraternelle et elle se tenait prostrée à ses cotés comme si cette proximité était une sécurité évidente, garante également.

Une solitude dans l'unité de leur binôme rompue depuis longtemps, dès qu'une fringante figurante devenue figure s'était additionnée dans ce trio improvisé, reliée aux pionners de cette étrange unité par des interrogations, motifs de leur apostolat.    

La belle dame se montra sceptique et se surprit de leur jeune age. Une réplique contre laquelle Lisette baissa honteusement ses pommettes avant de les redresser bombées d'un rictus confiant sous la rétorsion de son pair aux crins délavés.

Revigorée d'un zèle enfantin, la frêle fillette en uniforme ne pu sceller ses lèvres d'un aparté pour surenchérir ces dires. « Cela risque de bien vous paraître fantasque, mais nous sommes des habitués de ce genre de rumeurs, qu'elles soient fondées ou supposées. Avez-vous entendu ou vu des choses surprenantes ces derniers jours ? »

Sa question fusait audacieuse, point d'une pédanterie amère, mais de ces élans que l'insouciance ne restreignait.

Qui était cette curieuse entité et quels étaient ses desseins ? Son esprit se meurtrissait-il d'un exil ou de quelque rancœur pour céder les digues d'une raison aux envies meurtrières ? Était-il de ces damnés rois destitués et blessés dans leur orgueil ou un misérable dragon se mourant seul ?

Tant de fantaisie laissées en suspend sous le tremblement terrien d'un fracas lourd. Hurlements d'une frayeur primaire en étant le prélude. Contagion vénéneuse amoindrie in petto dans le myocarde emballé de la juvénile exorciste en affadissant l'impact sur son faciès. Ce qu'il advenait de ces gens prisonniers de cette pièce – dont elle priait que le rideau final ne soit pas tragique – elle n'osait se l'illustrer.

Ses phalanges osseuses d'oisillon chétif s'écussonnèrent aux mains de leur accompagnatrice, dont Allen en avait privilégié la protection. La petite fille l'approuva d'une oscillation de tête avant de structurer son timbre malgré l'inquiétude qui le contraignait. « Veuillez venir avec moi, Madame, ce pourrait devenir dangereux par ici et sous peu. » Un pressentiment qu'elle espérait erroné ne serait-ce que pour l'intégrité d'Allen et des innocents captifs dans la salle voisine.

« Sois vigilent, Allen ! » Ne pu-t-elle s'empêcher de recommander à son camarade estimé avant de tirer légèrement le bras de leur impromptue partenaire.    

Mais de l'intérieur nul ne pouvait se défaire.

L'opéra se muait – puis se murait – d'une aura  mystique, enrobant comme une chrysalide compacte les surfaces de chaque issue métamorphosée en sobre trompe œil, au toucher aussi inviolable que ces tombeaux vétustes.

Caveau ravi au monde mortel.

Lisette se figea.

Priant que cette allégorie ne soit que la mutilation de son imagination éprouvée.  

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Lisette Delcambre
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Mar 9 Mai - 21:01
Morgane avala les quelques mètres la séparant du haut des escaliers de l'Opéra avec une facilité déconcertante, ses talons claquant sèchement sur les pierres qui avaient vu passer tant et tant de personnes et qui désormais devenaient les témoins muets des horreurs qui allaient se dérouler dans l'enceinte du bâtiment. La sympathisante n'avait que faire des adolescents qui la suivaient pour le moment, toutes ses pensées tournées vers la ballerine qui venait de hurler dans le silence feutré de la capitale française. Elle espérait ne pas arriver trop tard, ou du moins que ce fantôme ne lui fasse pas de mal. Il ne s'en était pris jusque là qu'à des hommes, jamais à des femmes, alors pourquoi, soudainement, avait-il posé une épée de Damoclès sur l'une des danseuses ?

La main qui lui attrapa le bras arrêta sa course et le fil de ses pensées, la faisant se tourner brusquement vers le jeune homme aux cheveux blancs qu'elle avait rencontré peu de temps auparavant. Rapidement, elle se força à plus de calme, et moins de vivacité. Elle ne devait pas trahir sa couverture, même si le palpitant qui grondait dans sa poitrine la pressait de porter secours à la sympathisante.

« Je sais que vous devez être inquiète pour la personne que nous venons d'entendre, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée que vous veniez avec nous. Si une créature quelconque agit réellement dans ces lieux, vous pourriez être en danger. Il vaudrait peut-être mieux que vous nous attendiez à l'extérieur.  »

Morgane fronça les sourcils, ouvrit la bouche pour faire une remarque glaciale avant de se retenir. Cela était, effectivement, pour ce soldat, une simple question de bon sens face à ce qu'il croyait être une civile. Mais il était impensable, pour la courtisane, de rester à l'arrière et d'attendre gentiment que les deux exorcistes trouvent la source de mystère, d'autant qu'une pierre ou une innocence pouvaient très bien être cette source.

Un bruit sourd les fit tous sursauter sur le haut des marches. Les yeux verts de la serpentaire se posèrent aussitôt sur l'entrée. Le sang battait à ses tempes alors qu'elle tirait instinctivement sur son bras pour récupérer sa liberté de mouvement. Las, l'exorciste face à elle était bien décidé à ne pas la laisser partir à ses côtés.

« Lisette, fais la sortir, je vais voir ce qui se passe. »

La courtisane n'eut même pas le temps de s'irriter que, déjà, une poigne enfantine vint se poser sur sa main et l'attirer doucement vers les escaliers. La jeune femme se laissa conduire durant quelques secondes avant qu'un nouvel imprévu ne les arrête. Et pour une fois, Morgane remercia l'entité qui s'amusait à jouer au sein de l'Opéra. Elles ne pouvaient pas sortir de l'enceinte du bâtiment. Elles allaient donc devoir retrouver Allen et rester avec lui.

- Je crois... Que nous ferions mieux de retrouver ton ami...

L'inquiétude et la peur transperçait ses syllabes. Le masque ne risquait plus de se fendiller à présent que l'urgence impulsée par le cri de la sympathisante s'était atténuée dans le creux de ses veines. Ses doigts se serrèrent sur la paume de l'adolescente, et elle lui esquissa un sourire nerveux, celui que prenaient autrefois les rares adultes qui l'avaient aidés dans la rue lorsqu'ils essayaient de se montrer plus assurés qu'ils ne l'étaient.

Doucement, elle entraîna l'exorciste à sa suite dans les couloirs de l'Opéra, ne prêtant pas la moindre attention aux dorures qui brillaient faiblement dans l'atmosphère étrange posée entre les murs. Un nouveau bruit se fit entendre du côté de la scène alors qu'elles finirent par retrouver Allen. Morgane pâlit en entendant un craquement sourd. Elle espérait que c'était du bois, et non des os qui venaient de se fendre...

Sans plus attendre, elle lâcha la main de Lisette et s'élança vers la scène. Il n'y avait pas de sang sur les planches, juste un décor qui semblait découpé par une rage indéfinissable alors qu'une étrange mélodie se mit à jouer lorsqu'elle posa son pied sur l'estrade. La serpentaire observa tout autour d'elle. La salle était vide, mais, sur les installations, elle cru voir une forme sombre et déformée s'enfuir vers le côté jardin, à son opposé. Morgane s'avança, ne tenant absolument pas compte de la dangerosité du décor détruit qui semblait vouloir s'écraser sur les planches...
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Morgane Aether
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